14 mars - 27 avril : Max GEHLSEN est présent à Lorette et en Artois.
15 septembre : Première utilisation des chars d'assaut par les Anglais sur la Somme à Flers
26 décembre : L'Allemagne refuse toute intervention américaine en faveur d'une conférence pour la paix.
Les projectiles en flammes que la nuit rend davantage perceptibles semblent se diriger vers les tranchées où se trouvent les soldats allemands. L’attaque, mise à distance, et la vision nocturne privilégiée par l’artiste, leur confèrent aux projectiles dirigés vers les soldats, l’aspect d’une menace latente, presque irréelle.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 16_2
Cette aquarelle est réalisée en avril 1916 alors que les Allemands ont dû abandonner l'éperon rocheux de Notre-Dame de Lorette qu'ils occupaient depuis le début de la guerre. Elle met l’accent sur l’organisation des troupes et de la vie quotidienne en période d’accalmie. Si les soldats restent à leur poste, attentifs aux mouvements de l’ennemi, ils savourent néanmoins les quelques moments de repos qu’ils parviennent à obtenir.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 47_2
La tranchée, derrière laquelle on devine le paysage, est probablement située aux pieds de la colline de Lorette, reprise par les Français aux Allemands en mai 1915. Les sacs de sable laissent place au parapet, parsemé d’arbres déchiquetés et de réseaux de barbelés. Au-delà s’étendent des terres d’un vert vif, puis les contours d’un village avec l’église, les habitations et un chevalement de mine plus à droite. Les nuages de fumée à proximité de la commune évoquent un tir d'artillerie. Cette représentation ne se focalise pas sur les lignes ennemies, mais souligne les dommages causés par la guerre, arbres morts au premier plan, bombardements dévastateurs à l'horizon.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 48_2
Derrière des terres agricoles se déploie une rangée de maisons sur une ligne presque horizontale. A l’arrière-plan se détache la ville de Lens, avec son église reconnaissable dans la partie gauche de l’image. Les panaches de fumée visibles au loin, à proximité de la colline de Lorette, proviennent des premières lignes du front allemand. La composition de l’aquarelle fait ressentir une mise à distance par l’artiste du conflit en lui-même, par la succession de plans et de « barrières » visuelles, comme les limites des champs ou la ligne d’habitations, qui séparent le spectateur du front. Celui-ci peut, grâce aux panaches de fumée, se rendre compte de la présence des combats, mais il lui est impossible d’en savoir plus sur ce qui se déroule au loin.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 13_2