Les projectiles en flammes que la nuit rend davantage perceptibles semblent se diriger vers les tranchées où se trouvent les soldats allemands. L’attaque, mise à distance, et la vision nocturne privilégiée par l’artiste, leur confèrent aux projectiles dirigés vers les soldats, l’aspect d’une menace latente, presque irréelle.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 16_2
Derrière des terres agricoles se déploie une rangée de maisons sur une ligne presque horizontale. A l’arrière-plan se détache la ville de Lens, avec son église reconnaissable dans la partie gauche de l’image. Les panaches de fumée visibles au loin, à proximité de la colline de Lorette, proviennent des premières lignes du front allemand. La composition de l’aquarelle fait ressentir une mise à distance par l’artiste du conflit en lui-même, par la succession de plans et de « barrières » visuelles, comme les limites des champs ou la ligne d’habitations, qui séparent le spectateur du front. Celui-ci peut, grâce aux panaches de fumée, se rendre compte de la présence des combats, mais il lui est impossible d’en savoir plus sur ce qui se déroule au loin.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 13_2
Les nuages de fumée des explosions et des combats sur les premières lignes du front se détachent sur l’horizon, comme un mirage lointain. Max GEHLSEN illustre dans cette aquarelle la puissance destructrice du pilonnage d’artillerie qui a pris toute sa dimension et sa puissance destructrice au cours de la Grande Guerre. Le conflit s’étant orienté vers une guerre de position, le moyen le plus efficace de conquérir de nouvelles tranchées à l’ennemi était de les bombarder massivement, avant l’assaut des soldats.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 35_2
Cette aquarelle représente les traces laissées par le combat aérien, qui fait son apparition dans le conflit.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 125_2
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 109_1
Rares sont les œuvres de Max GEHLSEN qui traitent des combats aériens. Le ciel sombre d'hiver, à Sallaumines, est traversé par un avion, dont les tirs sont matérialisés par des traînées jaunes orangées. Leur objectif est un ballon captif situé dans la partie gauche de l'aquarelle.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 35_1
La tranchée, derrière laquelle on devine le paysage, est probablement située aux pieds de la colline de Lorette, reprise par les Français aux Allemands en mai 1915. Les sacs de sable laissent place au parapet, parsemé d’arbres déchiquetés et de réseaux de barbelés. Au-delà s’étendent des terres d’un vert vif, puis les contours d’un village avec l’église, les habitations et un chevalement de mine plus à droite. Les nuages de fumée à proximité de la commune évoquent un tir d'artillerie. Cette représentation ne se focalise pas sur les lignes ennemies, mais souligne les dommages causés par la guerre, arbres morts au premier plan, bombardements dévastateurs à l'horizon.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 48_2