Cette œuvre, peinte à la gouache, représentant des soldats blessés s’épaulant, est l’une des œuvres les plus fortes de cet ensemble. Ici, les soldats, déjà soignés, marchent ensemble dans un paysage lunaire, rescapés chancelants du massacre environnant.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 1_1
Cette aquarelle représente une vue du village de Beuvraignes, situé en plein cœur de la ligne de front: certaines parties du village sont aux mains des Français, d’autres occupées par les Allemands. Le village a été ainsi le théâtre d’affrontements constants entre les belligérants, avec pour conséquence la destruction quasi totale du village. Creusées dans le village même, aux pieds des maisons, les tranchées nécessitaient d’ailleurs un entretien régulier, confirmé ici par la présence d’un soldat en train de déblayer la terre au fond de l’une d’entre elles.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 52_1
Cette aquarelle est réalisée en avril 1916 alors que les Allemands ont dû abandonner l'éperon rocheux de Notre-Dame de Lorette qu'ils occupaient depuis le début de la guerre. Elle met l’accent sur l’organisation des troupes et de la vie quotidienne en période d’accalmie. Si les soldats restent à leur poste, attentifs aux mouvements de l’ennemi, ils savourent néanmoins les quelques moments de repos qu’ils parviennent à obtenir.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 47_2
Composée en parallèle d'autres aquarelles du fonds, cette aquarelle offre une vision apaisée (jusque dans la présence des latrines sur le côté droit), du quotidien d’une tranchée allemande, dans un lieu phare des combats de la Grande Guerre : la colline de Lorette. Les soldats sont représentés dans des attitudes décontractées. La guerre semble très loin, à l’image du soldat en position de surveillance, relégué au fond de la tranchée. L’arrière-plan ne laisse d’ailleurs voir que quelques troncs d’arbres détruits par les combats, une ville et un léger panache de fumée.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 47_1
Cette aquarelle est l’une des rares œuvres représentant un affrontement direct entre soldats. Les Anglais donnent l’assaut face aux troupes allemandes, dont l’artiste donne à voir les cadavres et les blessés. La présence de tanks anglais, premiers chars à avoir été intégrés dans les combats, confère un caractère particulièrement réaliste à la scène.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 108_1
Les agents de liaisons étaient chargés d’apporter des messages et des informations aux différents postes du front, s'exposant aux tirs ennemis. Ici les deux hommes se fraient un chemin sous le feu au hasard du terrain défoncé par les trous d’obus et sous le feu.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 127_2
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 138_1
Au premier plan, deux soldats s’éloignent de l’église et longent des chariots à l’arrêt. Sur la toiture de la nef de l’église, une croix rouge sur fond blanc, signale la présence d’un hôpital. Devant l’entrée un blessé, sorti d’une ambulance, est porté par des brancardiers, tandis qu’un autre soldat tient deux chevaux par leurs rênes. Cette aquarelle ne renseigne pas sur la façon dont les blessés sont soignés, mais elle témoigne d’une réelle logistique dans ce domaine.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 2_1
Deux hommes réparent une pièce d’artillerie témoignant d'une autre des activités de l’arrière-front.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 2_2
Dans cette aquarelle, l’artiste peint la Kommandantur du village de Thiescourt. Celle-ci est installée dans un édifice privé, probablement une demeure familiale réquisitionnée. Les Kommandanturen sont le siège de l’administration d’un territoire occupé. C’est là que se gère la vie des communes dont la population civile n’a pas été évacuée, comme celles de Thiescourt et des villages qui lui sont rattachés, Ville et Cannectancourt. Les habitants qui restent sur place doivent y porter les taxes et les réquisitions qui leur sont imposées.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 116_2
Deux hommes sont installés sur le bord du ruisseau du Souchez, le long duquel ont été édifiés plusieurs moulins. Cette vue donne un aperçu de ce que les soldats peuvent faire durant leur temps de repos à l’arrière-front. Les troupes relevées du front à intervalles réguliers ont un peu de temps libre pour se reposer avant de repartir en première ligne.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 46_2
Cette aquarelle est la seule aquarelle qui mette en dérision l’armée française. La figure de Joffre est doublement détournée par sa représentation et par la présence à ses côtés d’un chien qui défèque. Artisan de la victoire alliée lors de la bataille de la Marne et de la stabilisation du front nord au début de la guerre, Joffre est cependant critiqué en raison de l’emploi d'une stratégie militaire de l’offensive à outrance, couteuse en vies humaines pour des résultats médiocres sur le terrain. Il est finalement écarté, et nommé en compensation maréchal de France par décret du 24 décembre 1916. Il est possible que cet épouvantail, situé à Westrozebeke et daté de 1917, témoigne de sa disgrâce - ou qu'il soit simplement l'archétype du soldat français.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 121_2
Plusieurs aquarelles comme celle-ci représentent des rues de villes ou de villages occupés par les Allemands pendant la guerre. Civils et soldats se croisent et vivent les uns à côté des autres. Montrer la réussite de la cohabitation entre les troupes et la population occupée est un enjeu important pour la propagande allemande.
Archives départementales du Pas-de-Calais 47 FI 7_1